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Pour faire suite à notre courriel du 15 mars sur la façon dont nous faisons face au Covid-19 à Chez Doris, voici la dernière mise à jour : pour respecter les protocoles de nettoyage, les intervenantes doivent nettoyer leur espace de travail 4 à 6 fois par jour. Nous avons également augmenté les heures de nettoyage de l’entreprise de maintenance ce qui engendre des coûts de plus de 1 400 $ par semaine. Chaque soir, toutes les zones à contact élevé sont nettoyées avec une solution d’eau de Javel.

Habituellement, Chez Doris reçoit en moyenne 100 femmes par jour. La distanciation sociale nous oblige à accueillir moins de femmes dans la maison. Par conséquent, depuis le 17 mars, afin d’aider les plus vulnérables, nous avons changé notre politique pour n’accepter que 40 femmes sans-abri à la fois à l’intérieur du refuge. Nos services sont maintenant temporairement limités au déjeuner et au dîner, à l’accès aux produits de première nécessité, tels que les vêtements d’urgence, les douches, le dortoir, les produits d’hygiène, ainsi qu’à l’accès aux intervenantes et aux services du programme d’administration des chèques. À partir d’aujourd’hui, notre salle d’activités servira désormais de salle d’isolement pour les personnes malades. De plus, étant donné que nous avons une cuisine entièrement opérationnelle, nous avons acheté des contenants réutilisables, et nos restants de nourriture seront ramassés quotidiennement par les infirmières du CLSC local pour les donner à d’autres sans-abri dans la rue.

Depuis que nos procédures ont été mises en place le 17 mars, 25 femmes sans-abri sont venues à Chez Doris; le 18 mars, il y en avait 38 et hier, il y en avait 28. Étant donné que toutes nos activités récréatives et sociales sont annulées, nous offrons maintenant, chaque jour, des livres de coloriage et des crayons de couleur ainsi que des mots croisés pour celles qui veulent se tenir occupées.

Voici la situation des 28 femmes que nous avons accueillies hier :

  • 1 femme est sortie du service psychiatrique d’un hôpital sans nulle part où aller. Nous lui avons trouvé une place à la Maison Jacqueline.
  • 4 femmes ont demeuré chez un ami.
  • 3 femmes sont venues du refuge Patricia Mackenzie.
  • 5 femmes sont venues du Chaînon.
  • 5 femmes sont venues de l’ancien Hôpital Royal Victoria, qui a été converti en refuge de débordement.
  • 10 femmes étaient dans la rue la nuit dernière et elles retourneront dormir dehors.

Nous pensons que le résultat peut être dévastateur pour celles qui sont dans la rue. La plupart ne sont pas en bonne santé et sont exposées à de nombreux dangers et tous les refuges pour sans-abri sont en attente d’une solution globale de la part du gouvernement.

Pour nos clientes qui sont très pauvres et qui n’ont ni télévision, ni accès à Internet, ni même un téléphone, ni aucune autre solution pour passer le temps, cette situation est très décourageante. Certaines manquent de nourriture et, à partir du 25 mars, une intervenante se rendra à leur domicile pour déposer de la nourriture à leur porte.

C’est pourquoi nous demandons votre soutien, au nom de toutes celles qui ont besoin de notre aide. Compte-tenu de la pénurie de fournitures, nous recherchons toujours des dons de bouteilles de désinfectant pour les mains, non ouvertes et non périmées, car il n’y a pas d’évier à l’entrée de notre refuge. Nous accepterons également les dons de masques pour les clientes qui ont une toux et/ou un rhume. Vos dons en argent sont les bienvenus. > Faire un don.

Nous continuerons d’être proactifs dans nos efforts et vous remercions de soutenir nos clientes vulnérables, notre personnel et nos bénévoles dévoués. Nous continuerons de suivre la situation et les recommandations émises par les autorités de santé publique.

Sincèrement,

Carole Croteau
Présidente du conseil d’administration

Marina Boulos-Winton
Directrice générale