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Quand on rencontre Ana, ce qui nous impressionne avant tout, c’est sa détermination, son regard franc et son aplomb quand elle raconte son parcours. Jamais on ne pourrait soupçonner la gravité des revers qu’elle a traversés et la résilience dont elle a dû faire preuve pour les surmonter. 

 

Ana est née au Guatemala, dans un environnement familial marqué par l’abandon et les ruptures. Arrivée au Canada à l’âge de cinq ans, elle retrouve son père, est adoptée par sa belle-mère et obtient la citoyenneté canadienne. Malgré ce nouveau départ, elle sera victime d’abus, jusqu’à son retrait du foyer familial à l’âge de 11 ans.

 

 

À 18 ans, livrée à elle-même, Ana est confrontée à la toxicomanie. Quelques années plus tard, elle donne naissance à ses deux enfants et se consacre entièrement à eux, devenant une mère dévouée et présente. Mais les difficultés du père de ses enfants et une séparation douloureuse la replongent dans la consommation.

 

En quelques années, elle perd son logement, son emploi et la garde de ses enfants, puis se retrouve dans la rue. La chute est brutale. Ana découvre les refuges, un monde qu’elle n’aurait jamais imaginé intégrer. Elle y voit la détresse, surtout celle des femmes et des personnes âgées.

– Un jour, une personne bienveillante lui tend la main et l’aide à intégrer un programme de désintoxication. Ce geste marque le début de sa reconstruction.

 

Mais le chemin vers la sobriété est long. Après plusieurs tentatives, Ana trouve enfin un environnement sécurisant à la maison Li-Ber-T où elle peut travailler sur elle-même et envisager un avenir.

 

C’est à ce moment crucial que Chez Doris entre en jeu. Grâce à son intégration dans le programme Sinclair de Chez Doris, Ana peut enfin réaliser son rêve de terminer ses études secondaires. L’organisme lui offre un soutien concret et humain – matériel scolaire, ordinateur, transport, cartes alimentaires –, mais surtout, une présence rassurante et constante. Tout ça lui permet de se concentrer pleinement sur ses études et de réussir là où elle avait échoué auparavant.

 

 

Motivée par cette réussite, Ana participe à un programme préparatoire à l’emploi auprès de l’ organisme le MIRE (Mouvement pour l’Intégration et la Rétention en Emploi); elle s’y démarque tellement qu’elle est embauchée comme réceptionniste.

Elle a enfin trouvé sa place, entourée de personnes qui partagent ses valeurs et son désir d’aider les autres. Aujourd’hui, Ana projette d’étudier en intervention psychosociale pour soutenir les femmes en situation de précarité.

 

Elle est régulièrement en contact avec ses enfants et entame des démarches pour obtenir la garde partagée. Grâce à l’aide continue de Chez Doris, elle peut enfin envisager d’habiter un logement subventionné et d’atteindre une meilleure stabilité dans sa vie. Ana revient de loin. Et on sent vraiment sa forte détermination à conserver ses acquis. Elle est la preuve vivante que la résilience, soutenue par une main tendue, peut transformer une vie.

 

 

Chez Doris ne l’a pas seulement aidée à se reconstruire, mais aussi à aspirer à la vie dont elle a toujours rêvé.

 

 

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*Photo de couverture : Ana